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Belgique : l’éolien en mer et les effets sur l’écosystème

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Avec 10 ans d’expérience et près de 400 éoliennes installées en mer du Nord, l’Institut Royal des Sciences de Belgique et l’Université de Gand ont pu observer l’impact environnemental et les bénéfices des parcs éoliens en mer sur l’environnement marin.

Les effets varient sensiblement en fonction des sites d’implantation et des types de fondations utilisées. En revanche, il est désormais possible de confirmer que les fondations créées divers récifs d’invertébrés des fonds marins. Ces nouveaux habitats attirent également des visiteurs inattendus : des espèces viennent s’y nourrir tandis que d’autres s’y réfugient pour échapper à leurs prédateurs.

Les chercheurs ont observé une fuite des poissons et des marsouins lors de l’implantation des éoliennes. Néanmoins, ils ont pu constater que ces derniers revenaient rapidement une fois les travaux terminés.

A chaque projet, la forte coopération entre les scientifiques et les porteurs de projets permet de concevoir, tester et améliorer des mesures de réduction pour gérer les effets indésirables sur l’écosystème marin. Des techniques d’atténuation du bruit ou encore dispositifs de dissuasion acoustique permettent notamment de limiter l’impact sur les mammifères marins et d’autres organismes marins.

Côté pêche, les nouvelles sont plutôt enthousiasmantes également : grâce aux échanges réguliers et accords mis en place avec les pêcheurs qui exercent aux abords des parc éoliens en mer belges, les études montrent que les taux de captures sont similaires voire plus élevés pour certaines espèces suite à la mise en service de ces parcs.

Le programme de surveillance imposé à chaque projet et les nombreuses études sur le sujet permettent l’évolution permanente des technologies et pratiques de construction. Voilà de réjouissantes nouvelles au profit d’un développement mondial de l’éolien en mer rimant avec respect de l’environnement.

 

Un plongeur scientifique examine « l’encrassement » au pied d’une éolienne. L’échantillon est composé d’œillets de mer ou anémone plumeuse, de moules et de milliers de petites crevettes de l’espèce Jassa herdmani.

© Institut Royal des Sciences de Belgique