La division Offshore Wind de GE Renewable Energy a produit et assemblé les nacelles des 80 éoliennes Haliade 150 – 6MW du futur parc éolien en mer de Saint-Nazaire. Cette mission a mobilisé 550 personnes entre le siège nantais et l’usine GE de Saint-Nazaire.
Augustin Cloix, DRH de l’usine GE Renewable Energy de Saint-Nazaire, nous en dit plus sur les emplois générés localement, les embauches à venir et la politique volontariste de l’entreprise en matière de diversité.
Combien de personnes GE Renewable Energy emploie en Pays de la Loire pour le projet du parc éolien en mer de Saint-Nazaire ?
Nous comptons actuellement 250 personnes au siège France de GE Renewable Energy Offshore Wind basé à Nantes. Il accueille les départements ingénierie, gestion de projet, installation, maintenance et entretien des parcs éoliens en mer. Notre site de production de Montoir-de-Bretagne (St-Nazaire) qui produit les nacelles de l’Haliade 150 – 6MW, emploie également 400 personnes à ce jour.
Quels types de postes et de profils sont les plus représentés ?
Au siège à Nantes, nous avons une majorité d’ingénieurs. A Saint-Nazaire, les opérateurs (mécaniciens, électriciens, test…) constituent la moitié des effectifs du site et les fonctions support qui gravitent autour de la supply chain (logistique, process, EHS), représentent l’autre moitié.
Avez-vous estimé le nombre d’emplois indirects générés dans la région par la réalisation de cette commande ?
On estime qu’un emploi GE mobilise environ trois emplois chez nos sous-traitants locaux pour ce projet. Cela génère ainsi d’importantes retombées économiques sur le territoire, aussi bien en termes de création d’emplois que de collaborations avec des partenaires français qui nous font bénéficier de leur innovation et de leur compétitivité.
Quel est le pourcentage de femmes au sein de l’usine de Montoir ?
Aujourd’hui, nous avons 25% de femmes sur ce site qui est récent (6 ans d’existence). Cela nous a permis de mettre en place, dès le début, une réelle politique Diversité dans nos programmes de recrutement. Nous allons bien sûr poursuivre nos efforts pour améliorer ce ratio mais la part des femmes est déjà bien supérieure à de nombreux sites industriels français.
Votre politique RH en faveur de la Diversité ne se limite pas à l’égalité femmes – hommes, elle donne également sa chance à des profils moins qualifiés. Pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet ?
En partenariat avec Pôle Emploi, nous avons eu recours à des méthodes de recrutement par simulation qui tiennent compte des compétences mais aussi des aptitudes de chaque candidat(e). Aussi, nous avons bâti des programmes de formation et d’intégration adaptés à ces profils très variés -venant de l’éducation canine, du milieu équestre ou de la restauration- afin de leur donner toutes les chances de réussir, ce qui est le cas pour la totalité d’entre eux/elles.
Quelles sont les qualités que vous recherchez en priorité ?
Transparence, humilité et goût du travail d’équipe sont des qualités essentielles pour intégrer notre groupe. Nous privilégions les personnes organisées qui aiment s’adapter à des environnements mouvants et à l’amélioration continue.
Vous avez cité Pôle Emploi, quels sont vos autres partenaires privilégiés pour vos recrutements en Pays de la Loire ?
La CARENE (Communauté d’agglomération de la région Nazairienne et de l’Estuaire) nous accompagne dans nos recrutements depuis le début, et continue de le faire. L’Union des Industries de la Métallurgie (UIMM) Loire-Atlantique nous a également été d’une grande aide, tant pour la mise en relation avec les bonnes personnes que pour l’élaboration des parcours de formation via leur organisme l’AFPI (pôle formation des industries technologiques).
Quid des jeunes au sein de votre entreprise ?
Nous avons naturellement des partenariats avec les écoles d’ingénieur de la région et l’Université de Saint-Nazaire pour faire connaître et attirer les meilleurs étudiants vers notre industrie. Par ailleurs, nous souhaitons participer activement à la découverte et à l’insertion des jeunes dans le monde professionnel. L’année dernière, nous avons ainsi accueilli 54 stagiaires (dont 15 stages de découverte d’une semaine à 1 mois) et 8 alternants.
La solidarité fait aussi partie de la culture d’entreprise de GE Renewable Energy. Quelques mots sur vos actions en ce sens, notamment le programme HOPE ?
Nous avions dans nos obligations contractuelles, 45 000 heures d’insertion pour faire travailler des personnes éloignées de l’emploi. Un objectif que nous avons déjà dépassé car la diversité est au cœur de notre politique RH.
Il nous a par exemple semblé naturel de participer au programme HOPE qui accompagne les personnes ayant le statut de réfugié vers l’emploi et l’autonomie dans leur pays d’accueil. Piloté par Insérim (Adecco), ce dispositif leur apporte une aide globale (formation, recherche d’un logement, passage du permis de conduire…) à l’intégration.
Dans le cadre de ce dispositif, nous avons ainsi accueilli 12 personnes principalement originaires du Soudan que nous avons formées au préalable avec un programme spécifique de 8 mois. Elles avaient par ailleurs bénéficié de 4 mois de cours de français suivis d’un stage de découverte en entreprise puis d’une formation au métier de monteur mécanicien EMR (Énergies Marines Renouvelables). Aujourd’hui, elles ont toutes un contrat long au sein de notre entreprise et le retour de nos équipes référentes est extrêmement positif, notamment sur l’enrichissement mutuel apporté par cette expérience qui sera certainement renouvelée.
De nouvelles embauches sont-elles prévues au sein de l’usine de Montoir ?
Nous devrions compter 150 opérateurs supplémentaires d’ici la fin de l’année prochaine pour produire les nacelles de la nouvelle éolienne Haliade X (plus puissante avec 12 MW minimum) avec laquelle nous avons remporté plusieurs marchés aux États-Unis et au Royaume-Uni.
Une fois les nacelles de l’Haliade 150 – 6MW livrées, nous allons donc entrer dans une véritable phase d’industrialisation en série. Ce qui marque, en quelque sorte, le début de l’histoire industrielle du secteur éolien en mer en Pays de la Loire !
GE Renewable Energy assurera également la maintenance du parc éolien en mer de Saint-Nazaire. Combien d’emplois à la clef pour cette mission ?
A partir de la mise en service du parc fin 2022, une quarantaine d’emplois directs (logisticiens, techniciens de maintenance, planificateurs d’activité, ingénieurs et superviseurs technologiques, managers d’équipe) est prévue pour le suivi opérationnel du parc qui sera essentiellement réalisé depuis la base de maintenance installée dans le port de La Turballe, en collaboration avec EDF Renouvelables.