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Témoignage de Maïwenn BERROU, cheffe de projet éolien en mer au sein de la Direction Départementale des Territoires et de la Mer

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Durant toute la durée du projet, les équipes du parc éolien en mer de Saint-Nazaire sont tenues de suivre les engagements pris dans les autorisations du parc. Maïwenn BERROU, cheffe de projet éolien en mer au sein de la Direction Départementale des Territoires et de la Mer de Loire-Atlantique, témoigne sur le contrôle et le suivi de la mise en œuvre de ces engagements. Elle explique notamment le rôle du Comité Technique Environnemental, un comité d’expert en charge de contrôler la bonne mise en œuvre des suivis environnementaux.

 

Maiwenn Berrou © Direction Départementale des Territoires et de la Mer

 

Qu’est-ce que la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) de Loire-Atlantique et quelles sont ses missions ?

La DDTM 44 est un service déconcentré de l’État placé sous l’autorité du préfet de département. Elle est son interlocuteur technique sur les thématiques agricoles, maritimes, d’aménagement du territoire, d’urbanisme, d’eau, d’environnement, de prévention des risques, de logement, de renouvellement urbain, de sécurité et éducation routières.

 

Dans le cadre du projet de parc éolien en mer de Saint-Nazaire, à quel(s) niveau(x) intervient la DDTM ?

La DDTM a assuré l’instruction de deux types d’autorisations qui encadrent le projet : les autorisations environnementales et les concessions d’utilisation du domaine public maritime. Elle a été impliquée dès la phase amont (choix de la zone, sélection de l’industriel…), et joue un rôle dans la concertation autour du projet, en particulier avec les usagers de la mer, au travers notamment de commissions nautiques.

Une fois les autorisations délivrées, il faut assurer leur suivi et vérifier que les conditions prévues sont bien respectées : cette vérification peut se faire au moyen de documents à fournir par le projet mais aussi par de la surveillance et ou des contrôles sur site. En effet, la DDTM comprend une unité de contrôle en mer, l’Unité littorale des affaires maritimes (ULAM44 basée à Saint-Nazaire).

 

Quel est votre poste et rôle au sein de la DDTM ?

J’occupe le poste de cheffe de projet éolien en mer. J’ai été recrutée en février 2021, en prévision de la phase chantier qui nécessite un suivi plus poussé. Mon poste consiste à assurer un rôle d’ensemblier et d’animation des services et établissements publics de l’État concernés par le projet. J’interviens principalement dans deux domaines : d’une part le suivi des autorisations qui encadrent le projet, et d’autre part les concertations pilotées localement par l’État. Je travaille donc en lien étroit avec des collègues du Service Eau et Environnement et avec des collègues de la Délégation Mer et Littoral, mais mon poste permet aux équipes du Parc éolien en mer de Saint-Nazaire d’avoir un seul point d’entrée à la DDTM. Pour les services de l’État, le fait d’avoir une personne référente facilite la circulation des informations.

 

Qu’est-ce que le Comité Technique Environnemental (CTE) ? Qui y participe ?

Ce comité a été instauré par les autorisations environnementales qui encadrent le parc et son raccordement. Il est présidé par le préfet ou son représentant, en pratique par la DDTM. Ses membres sont des représentants de services locaux de l’État (DREAL, DDTM, DIRM, préfecture maritime) et d’établissements publics et de recherche (CEREMA, OFB, IFREMER, MNHN), dont les expertises en matière d’environnement marin et d’impacts des projets sont complémentaires.

 


Quels sont les objectifs et missions de ce dernier ? Comment est-il organisé ?

Ce comité intervient en appui de la DDTM et du préfet de département pour s’assurer que le programme de suivi et les mesures environnementales prévues par les autorisations environnementales sont bien mises en œuvre et sont efficaces. Il expertise et donne son avis sur les protocoles, les rapports, et peut proposer des évolutions si nécessaire.

Comme les discussions peuvent parfois être très détaillées, les équipes du parc organisent des réunions préparatoires par thème (par exemple : les oiseaux, les mammifères marins…). Ces échanges facilitent la compréhension de ce qui est proposé et des demandes d’amélioration qui sont faites. Ainsi, des positions faisant consensus peuvent plus facilement être atteintes lors des CTE.

 


Une fois le parc en service, le Comité Technique Environnemental existera-t-il toujours ? Si oui, quels seront ses enjeux et organisation ?

Jusqu’à la fin des travaux, le CTE se réunit a minima tous les 6 mois, car l’actualité est dense. Une fois les travaux achevés, l’actualité sera plus réduite. Des suivis environnementaux sont prévus pendant la phase d’exploitation du parc, et les rapports seront examinés et discutés au sein du CTE : il continuera donc de se réunir, tous les ans au départ, puis tous les cinq ans, et potentiellement plus fréquemment en amont de la phase de démantèlement. L’enjeu sera de vérifier que les impacts du parc sont aussi réduits qu’attendus, et si ce n’est pas le cas, de proposer des mesures environnementales complémentaires.