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Interview de Marc Chiron, Adjoint au directeur

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Pouvez-vous vous présenter rapidement ?

Marc Chiron, je suis adjoint au directeur en charge de l’exploitation des parcs éoliens en mer français d’EDF Renouvelables.

 

Quelles sont vos missions dans la gestion du parc éolien en mer de Saint-Nazaire au quotidien ?

Je travaille avec l’ensemble des équipes du parc. Ma mission est répartie entre des fonctions supports qui sont au siège à Paris et la gestion des équipes dans les bases d’exploitation, en l’occurrence celle de La Turballe pour le Parc éolien en mer de Saint-Nazaire. 

Mon travail, avec l’ensemble de ces personnes, est de comprendre les performances du parc et de chercher à les améliorer. On se pose également des questions sur des aspects en lien avec notre organisation et avec nos contrats. Nous avons des relations ainsi que des enjeux avec les acteurs locaux et les autorités. Enfin, on cherche à mettre en œuvre, en interne et parmi nos contractants, une culture HSE de qualité.

 

Qu’en est-il de la production du parc éolien en mer de Saint-Nazaire après 7 mois d’exploitation ? Les chiffres sont-ils conformes aux prévisions ?

Par rapport à nos prévisions et à une production moyenne attendue, l’hiver a été plutôt plus venté, le printemps un petit peu en dessous mais au final la production du parc est bien conforme à nos attentes.

 

Les conditions météo de ces dernières semaines (soleil, léger vent) sont-elles propices au bon fonctionnement des éoliennes en mer ?

En effet, le gisement éolien de ces dernières semaines a été assez faible, je dirais donc que la période est propice à la réalisation des inspections et des maintenances préventives. Nous les planifions d’ailleurs sur cette période pour limiter l’impact sur la production.

 

Quels sont les entreprises mobilisées sur le projet du parc pour la maintenance et l’exploitation du parc ?

Nos équipes d’EDF Renouvelables opèrent sur la maintenance de la sous-station et des fondations en particulier, pour cela nous travaillons avec les fournisseurs de ces équipements : les Chantiers de l’Atlantique par exemple pour la sous-station électrique. Nous avons également la responsabilité de réaliser les contrôles réglementaires des instruments de sécurité et donc nous nous appuyons sur des entreprises en mesure de réaliser ces certifications comme Bureau Véritas ou SPIE. 

Enfin et surtout, nous supervisons les équipes de GE (General Electric) qui sont chargées de l’exploitation des éoliennes. C’est un partenaire très important et nous partageons d’ailleurs nos locaux, à la base de La Turballe. Sur place, il y a près de 25 personnes d’EDF Renouvelables et une cinquantaine de General Electric. Il y a enfin la société LD Tide, qui a fourni et affrète les 3 navires d’exploitation du parc, dont les équipages représentent près de 25 personnes.

 

Selon vous, quels sont les enjeux pour le premier parc éolien en mer de France en activité ?

C’est une fierté d’exploiter le premier parc éolien en mer de France. Les enjeux sont importants et très observés. Pour nous, chez EDF Renouvelables, l’essentiel est d’assurer l’activité en ayant les plus hautes exigences en termes de sécurité, d’hygiène et d’environnement. Nous sommes très heureux également qu’EDF Renouvelables n’ait pas connu d’incident depuis le démarrage du parc et cela doit continuer. 

Ensuite, l’autre enjeu bien sûr est de produire ! Cette production renouvelable contribue au mix énergétique de la France. 

Enfin, il y a aussi des enjeux en lien avec le respect des autorisations reçues, des engagements pris et le maintien de la qualité de nos relations et échanges avec le territoire.

 

Les premières leçons à retirer en termes de suivi environnemental après les premiers mois d’exploitation ?

Sur le plan des enjeux environnementaux, nous avons fini récemment les suivis de la phase de construction. Les résultats sont très intéressants et positifs. Par exemple, on constate que les fondations des éoliennes constituent maintenant des récifs et qu’elles ont été colonisées par quantité d’algues et d’animaux marins. 

Pour ce qui est des suivis en phase d’exploitation, les campagnes viennent d’être lancées au début du printemps, nous ne sommes donc pas en mesure à ce jour de tirer des conclusions. En revanche, ces suivis vont se poursuivre pendant une longue durée et permettront effectivement d’apprécier les enjeux et les impacts du parc.

 

Quelle est votre relation avec le territoire ?

Le parc est l’objet d’un vif intérêt, nous avons énormément de sollicitations, de demandes de visite de la base ou du parc. C’est pourquoi exceptionnellement nous avons décidé d’organiser des visites en bateau au cours de l’été, pour essayer de répondre à cette demande. Nous sommes très attentifs à maintenir l’acceptation du parc, et d’être le plus accessibles possible malgré les très nombreuses sollicitations. Et jusqu’ici, les relations sont bonnes.

 

Pouvez-vous nous rappeler les conditions de navigation dans le parc ?

L’espace du parc éolien en mer de Saint-Nazaire est partagé. Il a été l’objet d’un arrêté de la préfecture maritime au mois de mai dernier, pour réglementer les conditions de navigation sur cet espace. Le parc est ouvert, notamment aux bateaux de plaisance et aux bateaux de pêche, mais avec des règles de sécurité à respecter.