Actualités

Rencontre avec Tahar Saidane, nouveau responsable O&M de la base d’exploitation et de maintenance

B
Bonjour Tahar, peux-tu te présenter et nous parler de ton parcours ?

Je suis Tahar Saidane, j’ai 51 ans, et je suis le nouveau responsable O&M de la base d’exploitation et de maintenance du parc éolien en mer de Saint-Nazaire. À l’origine, je suis ingénieur génie électrique et docteur en informatique. J’ai fait ma scolarité entre l’école nationale d’ingénieur de Tunis et l’école nationale des sciences informatiques. J’ai donc débuté ma carrière en tant qu’ingénieur de maintenance en Contrôle Commande et Instrumentation à la STEG (Société Tunisienne d’Electricité et du Gaz), dans une centrale à cycles combinés à Sousse. J’ai ensuite évolué en tant que responsable de toute la maintenance puis coordinateur de suivi de deux nouvelles unités sur le site, avant de passer responsable d’une des deux centrales puis directeur du Groupement de production de Sousse. J’avais 350 personnes sous ma responsabilité, pour une production de 1 200 MWh, ce qui faisait de nous le premier site de production d’énergie électrique en Tunisie.

 

Pourquoi avoir rejoint la base de maintenance du parc éolien en mer de Saint-Nazaire ?

Je suis arrivé à une période de ma carrière où j’ai vu pratiquement toutes les facettes de ce métier sur les aspects de gestion humaines, techniques et politiques. Je souhaitais donc voir un autre volet de la production d’énergie dans le renouvelable. C’était une vraie volonté de passer du “classique” au “renouvelable”. Je connaissais le site de Saint-Nazaire de réputation et je savais donc que c’était le premier parc éolien en mer construit en France. J’ai rencontré la Direction, on s’est retrouvé sur les valeurs, les idéaux et la vision de notre métier. Ça s’est fait ensuite naturellement.

 

Quel est ton rôle et tes missions au sein de cette base ?

Côté EDF Renouvelables, nous sommes une relative petite équipe sur la base d’exploitation et de maintenance, puisque nous sommes une vingtaine de cadres et techniciens. Mais nous avons aussi des sous-traitants qui travaillent sur le site, dont le principal est General Electric, ce qui représente environ une centaine de personnes. Mon rôle est donc de coordonner les équipes et faire vivre les gens en bonne intelligence et parfaite symbiose. Je dois m’assurer que tout le monde ait le même objectif : produire l’énergie de la manière la plus fiable possible dans la meilleure ambiance possible entre les équipes.

 

Concrètement, que se passe-t-il dans la base d’exploitation et de maintenance ?

Dans un site “classique” à terre, si nous avons identifié une panne, nous prenons nos outils et allons réparer. Sur un parc éolien en mer, ce n’est pas du tout le même principe. Pour une heure de travail en mer, il faut compter entre 4 et 6 heures, voire des semaines de planification ! Nous devons être en veille permanente sur la météo, regarder la disponibilité des navires de transport des techniciens, vérifier la certification du personnel car tout le monde ne peut pas sortir en mer sans les formations adéquates. C’est toute la partie coordination maritime qui prend le dessus sur le travail lui-même. En tant que base de maintenance, nous avons nos magasins, nos pièces de rechange nécessaires, notre logistique, notre management, les techniciens qui préparent leurs activités en mer, les responsables du site qui donnent les ordres des activités aux personnels… Tout le monde est basé à La Turballe. C’est ici notre base arrière qui fait partir les gens vers les activités en mer. Il y a 80% du travail qui se fait à la base, 20% en mer sur le parc.

 

Quels sont tes objectifs et priorités dans les mois à venir ?

La grande priorité est la finalisation de la mise en place d’une structure “long terme”. Nous souhaitons mettre en place un système qui fonctionne pour les 25 ans à venir. Ça doit être quelque chose de solide et de réfléchi qui va se structurer étape par étape pour que le parc de Saint-Nazaire ne soit pas seulement le premier parc éolien en mer de France, mais devienne mâture et de plus en plus autonome dans sa manière de produire de l’énergie. Certes nous sommes les premiers, mais l’idée est d’aller vers quelque chose de fiable en termes de production, de management, d’organisation, de recherche de solutions et de process. C’est vraiment ce qu’on va essayer de faire tous ensemble.

 

Merci Tahar !